Bonjour à tous ! Après un mois et demi de pause, on reprend direct à l’approche du printemps. Je vous parlerais peut-être de mon expérience en ferme collective, où les gens se nourrissent exclusivement de légumes frais et de féculents, et sont dans une forme qui ferait pâlir n’importe quel citadin.
En attendant, l’été arrive, et c’est le moment idéal de reprendre les bonnes habitudes pour ceux qui les oublient vite (à commencer par moi-même). Pas de science aujourd’hui, mais un peu de psychologie qui pourra en intéresser quelques uns. Et si vous n’êtes pas dans votre meilleure forme, vous vous posez la question :
Comment reprendre de bonnes habitudes alimentaires et sportives, après un décrochage ?
a) Le décrochage
L’humain est une créature qui n’est pas faite pour le confort. Instinctivement, nous fuyons l’effort et nous recherchons les saveurs les plus caloriques, et nous avons aménagés notre pays en conséquence. Les villes sont faites de routes pour voitures, rarement de quartiers piétons. Partout, les escalators gagnent du terrain. Les fast-foods proposent de la nourriture grasse comme il faut. Et l’ordinateur, c’est moins prise de tête qu’un jogging.
On dit qu’il faut 3 semaines pour perdre ou prendre une habitude… Trois semaines, ça passe très vite. Le goût se réhabitue aux sensations grasses ou sucrées, votre corps redéveloppe une addiction aux hormones de « satiété rapide », et peut-être que vous buvez un peu plus et que vous ne faites plus tellement de sport. Si on laisse le processus se poursuivre, on retombe dans notre confort quotidien, et on passe à coté de ce que les légumes et le jogging ont à nous apporter.
Si cela vous aide, gravez dans votre mémoire visuelle ces deux mots:
CONFORT ≠ BONHEUR
Le confort n’est pas le bonheur.
Sinon, l’image suivante ferait rêver tout un chacun :
Tout le monde rêve d’une vie comme la mienne !
b) La règle d’or à suivre.
De mon expérience, la règle d’or à suivre est: « Plus on en fait, plus on en fera ; Moins on en fait, moins on en fera »
Il est difficile, après une longue pause, de se remettre à courir une heure tout les deux jours, ou de recommencer des séances de musculation intenses. Quand on est habitué aux hamburger-frite, il est difficile de se remettre aux légumes. Heureusement, le changement entraîne le changement. La meilleure stratégie pour se rediscipliner est de travailler Tout les jours un minimum. Commencez donc par là:
-Fixez vous 30 minutes de sport, n’importe lequel, tout les jours
-Mangez au moins un repas sans gras et sans sucres rapides par jour. Légumes, riz, lentilles, ce que vous voulez, autant que vous voulez, mais de la nourriture simple. Un fruit en dessert.
Voilà pour la base de reprise. L’important ici est de s’y tenir tout les jours. N’importe qui a au moins 30 mins de disponible par jour, et la possibilité de se faire un repas simple. En commençant petit, vous ferez vite plus.
C’est d’ailleurs dans cette optique que je vous écrit aujourd’hui un article qui ne me demande pas trop d’efforts de réflexion ni de longues recherches de sources. Je commence léger, pour reprendre l’habitude d’écrire, et continuer par la suite.
c) Se rappeler qu’on aime ce qu’on fait
L’être humain ne peux, sans un effort immodéré, répéter tout les jours une tâche qu’il n’apprécie pas. Si vous êtes paresseux, comme moi, vous cherchez tout les moyens de vous convaincre de faire ce qui est bon pour vous sans trop devoir faire preuve de volonté.
Quand vous faites du sport, même si c’est fatiguant et que vous suez, il y a forcément des moments que vous appréciez. Focalisez vous sur ces moments là ! L’humain AIME le sport et les légumes, nous sommes fait pour ça. [Si vous n’aimez AUCUN sport, c’est que vous n’avez pas essayé suffisamment].
Comment ne pas aimer ça ?
L’erreur classique, dans le fitness, est de vivre dans une culture du résultat. Non, il ne faut pas courir pour avoir le ventre plat ! Il faut courir pour courir. Faire du sport pour le sport. Il faut manger des légumes et les savourer ! Le ventre plat n’est que le bonus. Ce n’est pas le résultat qui compte, mais le processus.
Exemple: J’écris ce blog parce que j’aime écrire. Le petit chatouillement délicat à mon égo quand je vois mes statistiques de blog et penser que des centaines de gens me lisent, c’est mon bonus, pas ce que je recherche.
J’espère que ces quelques conseils vous aiderons à vous remettre en selle. Le prochain article, un peu plus scientifique, vous expliquera comment se constituer un programme sportif adéquat. En attendant, bon jogging !
Hate d’entendre ton expérience en ferme collective. Nous allons aussi faire du woofing a la fin de l’été, certainement dans un lieu en permaculture.
Tu parles de refaire du sport, mais qu’en est-il des personnes incapables de manger des légumes ? Je connais deux enfants qui n’avalent qu’une ou deux fourchettes de haricots par mois, n’aiment aucun autres légumes, n’aiment que la purée en poudre, etc. Bien sur ils se nourrissent de délicieux bonbons à la gélatine à longueur de journée.
Comment ces gens peuvent-ils retrouver des gout à manger normalement ?
Cher Florian,
J’ai essayé de te répondre mais mon commentaire est si long que j’ai décidé de le recycler en article. Merci de m’avoir fourni le prochain sujet à publier.
Joli retour ! Je suis entièrement d’accord avec toi sur les clés du succès, sans régularité ni plaisir on ne peut pas tenir.
On attend tes prochains articles :).
Moi aussi j’ai hâte d’entendre le récit de ton séjour en ferme collective !!
Je rebondis sur ces deux phrases : « Si vous n’aimez AUCUN sport, c’est que vous n’avez pas essayé suffisamment » et « Non, il ne faut pas courir pour avoir le ventre plat ! Il faut courir pour courir. Faire du sport pour le sport. » c’est exactement mon vécu.
Toute mon enfance et mon adolescence, j’ai haï ( non, haïr n’est pas une hyperbole ) le sport, mais en fait c’était un blocage sur les cours de sport de l’école, avec une mauvaise ambiance et que des sports collectifs ( et comme l’esprit d’équipe et moi, ça fait deux… ). J’ai fini par me mettre à faire du fitness, mais uniquement pour les résultats, donc j’ai vite décroché.
Depuis cet automne, j’ai décidé de me remettre au fitness pour ma forme, ma santé et pas pour mon physique. Je n’ai jamais autant apprécié faire du sport, je ne peux plus m’en passer, j’AIME ça !! Et pourtant, j’en fait seule chez moi, personne pour m’encourager, si ce n’est le super sentiment de bien-être et la fierté que ça me procure.
C’est vrai que le sport à l’école c’est chiant. On te fait courir en rond autour d’un terrain, c’est long et pénible, des fois tu te sens à la traine parce qu’on te fait tout prendre pour des concours et qu’on te juge en permanence sur ta performance… Mais c’est BON de courir pourtant ! Pas en rond autour d’un terrain à la con, mais sur la plage, dans les bois… Quand je suais comme une conne pendant les cours d’EPS au lycée en comptant les tours qu’il reste (pendant que le prof reste assis sur sa chaise), si on m’avait dit qu’un jour j’aimerais courir, j’aurais dit jamais de la vie, courir c’est pour les cons !
Pour les légumes je veux pas répondre à la place de zerh, mais on pourrait pas dire aussi que si on aime pas les légumes c’est qu’on en a pas assez goûtés? Il existe des centaines, voire des milliers de végétaux comestibles, et on ne compte même pas les façons de les préparer ! Et puis c’est pareil, quand on te force, à la cantine, à avaler de la bouillasse de légumes surgelés insipide, tu bloques.
Pas trop d’accord avec ça : « Il faut courir pour courir. Faire du sport pour le sport. » A chaque fois que je l’ai fait ça n’a jamais marché, je finissais par abandonner (et j’étais loin de faire 1/2 heure par jour).
Par contre, depuis que je fais du sport pour me déplacer (vélo) eh bien je ne m’en lasse toujours pas, et je suis à 1h30 par jour minimum (contre mon gré, j’habite loin de mon boulot et du centre-ville. Et ce n’est pas du vélo de compétition et c’est seulement les jours où je sors de chez moi, certes – c’est à dire pas les dimanches-pyjama).
Donc mon conseil pour les pas trop sportifs, c’est plutôt « faites un sport sans vous en rendre compte ».