Pas de news ici… Mais des news ailleurs !

Rien de nouveau en ce qui concerne la nutrition pour le moment !

La raison est simple, je me réoriente progressivement dans l’espoir de trouver un métier mettant à profit mes compétences d’ingénieur SANS participer aux horreurs de l’industrie alimentaire.

Par contre mon deuxième blog rencontre un franc succès, et migre sur une plate-forme à part :

http://www.pimentduchaos.fr/

Je compte même y publier sur la nutrition dans le futur. Je préfère en effet publier sur un seul blog à la fois.

Au plaisir de vous y retrouver !

Création d’un nouveau blog

Bon. C’est fait, je me suis décidé à sortir de l’anonymat, et à écrire sur d’autres sujets que l’industrie agroalimentaire.

Ce sera mon blog personnel, avec mes témoignages et convictions, où je pourrais enfin gueuler sur les sujets qui me tiennent à coeur. J’éspère apporter ma petite pierre plus ou moins polie à l’édifice géant et branlant qu’est internet. J’éspère surtout que certains se reconnaitront dans mes textes.

http://pimentduchaos.wordpress.com/

(Oui, j’ai pas résisté à garder un nom alimentaire)

A bientôt.

Non, je ne suis pas mort

… Et j’écrirais encore sur ce blog.

Quand j’en aurais l’envie et le temps 😉

En ce moment, je boucle mon dernier CDD de recherche publique alimentation humaine. Le chômage arrive bientôt, avec la sempiternelle recherche d’emploi à nouveau, en bon précaire de la recherche. J’alterne entre des périodes « Un peu de travail/Trop de travail/Chômage et manque de motivation ».

De même, il est parfois difficile de trouver un sujet spécifiquement basé nutrition qui me motive assez à écrire. C’est pourquoi je pense partir dans une nouvelle direction, et même virer mon anonymat. Ce dernier me protégeait de la curiosité des recruteurs éventuels, mais plus le temps passe plus j’en ais rien à foutre de ça.

A bientôt, j’espère très bientôt.

Dossier : Alimentation optimale. Partie 1 : Le réel danger des mauvais aliments.

Dossier : Alimentation optimale.

Partie 1 : Le réel danger des mauvais aliments.

Après une longue absence, voici une série d’articles dans le cadre d’un vaste dossier sur un sujet m’intéressant particulièrement : l’alimentation optimale. Existe-t-il une façon de s’alimenter « parfaite » ? Quelles sont les limites d’une telle alimentation ? Quelle sont les possibilités ? Et pour commencer, quelles sont les conséquences d’une alimentation imparfaite ? Quelles sont les risques réels de la consommation modérée de mauvais aliments ?

Au risque de dérouter mes lecteurs, les prochains articles vont prendre une direction inhabituelle. Nous allons soulever plusieurs questions, dont beaucoup resteront sans réponse.  Nous aurons au moins le mérite de lutter contre quelques idées reçues, et je ne doute pas que vous et moi n’apprenions des choses intéressantes au fur et à mesure…

Et pour commencer, un article qui va traiter de l’alimentation non-optimale, en relativisant le réel danger des « mauvais aliments » sur notre santé.

Si les idées qui suivent vous choquent au-delà du raisonnable, je vous invite à lire d’abord l’article en entier, puis seulement à débattre en commentaires.

Dans un souci de simplification, on utilisera les termes-raccourcis suivants :

– « Bons aliments » : aliments généralement reconnus comme étant sains à la consommation, et ce même en consommation régulière.

Exemples : Fruits, légumes, céréales non transformées, aliments végétaux non transformés, etc.

– « Mauvais aliments » : aliments généralement reconnus mauvais pour la santé, si consommés en quantités trop importantes et/ou trop régulièrement.

Exemples : Viande rouge, Sodas, Graisses végétales hydrogénées (« transformées »), nourriture généralement vendue en fast-food, alcools, etc.

Sans plus d’introduction, commençons notre réflexion.

1/ Remettre les produits « Bons pour la santé» et
« Mauvais pour la santé» en perspective.

Je réalise que beaucoup de mes lecteurs sont adeptes d’une alimentation « naturelle » – Je le suis aussi, sur une base quotidienne. Pour ma santé, une alimentation basée sur les fruits et légumes, quelques féculents, quelques légumineuses, me semble le meilleur choix. Et bien qu’étant végétalien strict (1), avec les connaissances dont je dispose aujourd’hui, je dois reconnaitre qu’une consommation Modérée de produits animaux et/ou de produits « hautement transformés » ne pose aucun problème (2). Les « flexitariens » qui soignent leur alimentation sont en excellente santé. La consommation d’à peu près n’importe quoi en modéré ne posera aucun problème, voir pourrait même être bénéfique pour la santé.

À titre d’exemple, l’alcool. Cet article du Times (http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,2017200,00.html) rapporte un paradoxe bien connu des nutritionnistes : les buveurs modérés (1-3 verres/jour) vivent plus longtemps que les non-buveurs. Pourtant, les effets négatifs de l’alcool pour la santé sont bien connus. Alors, peut-on dire que l’alcool est bon pour la santé ? Non, l’alcool est littéralement un poison pour l’organisme (3). Mais c’est également un excellent anxiolytique et un très bon lubrifiant social. Les bénéfices psychologiques que l’on peut retirer d’une consommation modérée d’alcool dépassent de loin ses effets négatifs pour la santé.

« Seule la dose fait le poison » disait Paracelse. On pourrait reformuler en : « Certains poisons, dans certaines circonstances, sont bons pour la santé ».

2/ Le vrai danger des aliments « Mauvais pour la santé ».  

On observe ainsi que les avantages d’un « mauvais aliment », à une certaine dose et dans un certain contexte, peuvent dépasser les inconvénients. Le corps humain et le contexte dans lequel il évolue joue une part trop prépondérante : Voltaire disait « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé », et au fond il avait bien raison.

Evidemment, avec cette réflexion, on peut justifier la consommation d’à peu-près n’importe quel aliment ou drogue (4). Quand on me dit qu’une consommation occasionnelle et restreinte de « mauvais aliments » ne pose aucun problème, je fais remarquer qu’une consommation occasionnelle et restreinte de cocaïne n’est pas plus dangereuse, d’un point de vue biologique. De là à dire que la cocaïne est un aliment sain à consommer tous les lundis matin dans le cadre d’un petit déjeuner  équilibré, il y a un fossé qu’on n’a pas encore franchi.  

Là, vous vous en doutez, je fais une référence aux produits hyper-sucrés principalement destiné aux enfants, souvent labellisés  « Sains dans le cadre d’un petit déjeuner équilibré ». Comme on vient de l’expliquer, ce slogan ne veut évidemment rien dire. N’importe quel « mauvais aliment » est sain dans le cadre d’un régime équilibré, et ces produits sont d’excellents exemples de « mauvais aliments ». Pire : une étude indique que « Le sucre est plus addictif que la cocaïne »  – sans aller jusqu’à confirmer complètement cette conclusion, je vous invite à jeter un œil à l’étude en question, puis à vous poser la question de ce que vous donnez à manger à vos enfants « pour leur faire plaisir ». Lien : http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action?articleURI=info:doi/10.1371/journal.pone.0000698

3/ Conclusion : Aliments « Mauvais pour la santé ». Dangereux ?

Cela semble aberrant, et pourtant tout pointe dans cette direction : les dangers réels d’une mauvaise alimentation sont comparables aux dangers de la drogue. Avec une consommation très contrôlée, les dommages sont négligeables. Le danger réel réside dans la consommation répétée et régulière, que ce soit pour des raisons d’accoutumance, de tolérance, ou tout simplement d’habitude. C’est pour cette raison que la plupart des drogues sont illégales : la société estime qu’elles sont trop dangereuses pour être vendues librement, trop de consommateurs risquent de tomber dans l’abus.

Et il est possible de voir là l’avantage (le seul ?) d’un régime végétalien par rapport à un régime flexitarien (consommant des produits animaux en quantités raisonnables). Le flexitarien s’autorisant de la viande devra contrôler sa consommation en permanence, sous peine de tomber dans l’abus. Le végétalien n’a pas à contrôler sa consommation, puisqu’il la supprime complètement. L’abstinence est encore le moyen le plus sûr de ne jamais avoir de problèmes avec les drogues… ou les mauvais aliments.
Je tiens à rappeler encore une fois, qu’en tant que végétalien, je suis le premier fâché par le fait qu’une alimentation végétalienne ne soit pas forcément meilleure pour la santé qu’une alimentation flexitarienne (en dehors de ce que je viens d’expliquer) , mais je tiens ce blog pour exposer des vérités, par pour les tordre à mes convictions.

D’autres questions valent la peine d’être posées. Le gouvernement devrait-il interdire les boissons sucrées, sachant qu’elles nuisent effectivement à la santé de consommateurs développant une addiction sévère au sucre (5) ?

Je vous laisse réfléchir là-dessus. La prochaine réflexion de ce dossier portera sur le terme d’ « alimentation naturelle » et posera la question de savoir s’il s’agit réellement de la meilleure façon de s’alimenter. La réponse pourrait vous surprendre.

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Notes de bas de page, à lire pour une compréhension complète de l’article

(1) Principalement pour raisons éthiques (Respect de la vie animale/Respect de l’environnement). La santé passe après. Et également les bénéfices sur la vie sexuelle (Vous avez une idée du nombre de végétariennes là-dehors qui cherchent un mec végétarien ?).   

(2) Je suis le premier à le regretter, mais je dois le reconnaitre : je n’ai encore jamais trouvé de publication démontrant qu’une suppression totale des produits animaux dans l’alimentation humaine était préférable à une consommation modérée. Par modérée, j’entends « Quelques fois par semaine », soit moins de 15% de la ration calorique totale. Attention ! Vulgairement parlant, je sors ce chiffre de mon cul, en me basant sur les quantités habituellement utilisés dans les études nutritionnelles sur les rats, et sur les habitudes alimentaires usuelles. Il est quasi-impossible d’évaluer ce chiffre de manière précise : Tous les modes de vie, tous les métabolismes, tous les produits animaux ou transformés ne se valent pas. Ne retenez donc aucunement cette valeur comme un fait scientifique, et faites appel au bon sens !

(3) Ici, le terme « Alcool » est utilisé au sens de la molécule d’alcool (éthanol), à distinguer du terme « Alcool » comme raccourci pour « Boisson alcoolisée ». Il existe bien sûr quelques vertus nutritionnelles positives aux boissons alcoolisées, comme les polyphénols du vin ou les antioxydants de la bière. Mais les études montrant un bénéfice à la consommation d’alcool en général, y compris en alcools forts plus pauvres en molécules d’intérêts, il est permis de penser que les bénéfices des boissons alcoolisées en général sont avant tout d’ordre psychologique, puis seulement d’ordre nutritionnel. 

(4) Drogue douce ou drogue dure : la distinction entre les deux est en réalité purement culturelle. Le livre de Yasmina Salmandjee, « Les drogues, Tout savoir sur leurs effets, leurs risques et la législation », définit les « drogues dures » comme « à même de provoquer une dépendance psychique et physique forte ». C’est une définition fausse, voir malhonnête : le tabac et l’alcool sont plus addictifs que l’écrasante majorité des drogues dures. Ils sont également souvent plus toxiques (Cf. rapport Roques (1998)).
Le terme de drogue « douce » signifie donc en réalité « drogue culturellement acceptable » (Tabac, Alcool, et plus récemment, Marijuana). Il ne qualifie en rien le produit de « moins dangereux ».
Il semble que les conséquences graves des drogues dures soient dues avant tout à la société et à la culture.
Pour plus d’infos :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Drogue#Opposition_drogues_douces_et_dures
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/63/Rational_scale_to_assess_the_harm_of_drugs_(mean_physical_harm_and_mean_dependence)_fr.svg/500px-Rational_scale_to_assess_the_harm_of_drugs_(mean_physical_harm_and_mean_dependence)_fr.svg.png
Pour approfondir encore le sujet : le blog d’une toxicomane qui décris les effets sociaux néfastes de la toxicophobie comme dépassant de loin les effets biologiques néfastes de la  toxicomanie : http://melange-instable.blogspot.fr/2013/02/drogues-et-toxicomanies-et-si-le-vrai.html  –> Salomée si tu me lis : je suis fan de ton blog, qui a brisé énormément de mes idées reçues.
Attention, je le précise au cas où ce ne soit pas clair : le fait que je remette à leur place quelques mythes et idées reçues sur les drogues « dures » ou « douces » ne signifie aucunement que j’encourage leur usage.

(5) Oui, la dépendance au sucre existe réellement :
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pendance_au_sucre
« De plus en plus d’études suggèrent que sous certaines conditions, la consommation d’aliments ou boissons sucrés peut créer des symptômes proches d’une addiction »

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Réponse à l’article du 24/05/12 de Agoravox

Comme vous le voyez, je ne publie pas tout les jours – surtout en ce moment, occupé comme je suis à mon boulot dans le développement de nouveaux produits alimentaires. Je suis actuellement en pleine mission au Surinam, et pourtant j’ai réussi à trouver un ordinateur connecté à internet.

Parce que, d’une part, j’ai une addiction à Facebook, et d’autre part, je suis tombé sur cet article de Agoravox concernant le « Fromage synthétique »

Ah, Agoravox, le média citoyen… le latin pour « La voix du peuple » – Ici clairement traduisible par « La voix du beauf »

Alors je vais exposer ici tout ce qui ne va pas dans cet article. Je fais ça à ma pause déjeuner sur un ordinateur local, alors ne vous étonnez pas si je fais plus de fautes que d’habitude. Il y va aussi de la colère de devoir apprendre la vie à ceux qui parlent sans savoir.

1/ Utilisation du terme « Fromage synthétique » au lieu de « Faux fromage » ou « Fromage végétal » – Pour rappel, une matière synthètique a été synthétisée au niveau moléculaire. On parle de produits chimiques synthétiques, colorants synthétiques, etc. Ici, on a un « Faux fromage cuisiné ». Merci de ne pas mélanger les termes de manière clairement malhonnête.

2/

La Commission Européenne a autorisé l’emploi de ce fromage analogue à condition que les ingrédients qui le composent soient indiqués sur l’étiquette. Mais qui va regarder ces minuscules caractères ? Qui va connaître le galactomannane et le carraghénane ?

Cher M. Beauf, vous ne pensez pas qu’il est nécessaire d’éduquer le consommateur à ce qu’il mange et à la lecture des étiquettes ? Vous exposez le galactomannane et LES carraghénanes (et non pas LE carraghénane, on dit DES algues et non pas UN algue) comme des numéro E-XXX bizarres. Une simple recherche wikipedia est-elle trop dure pour le consommateur ? Elle semble l’être pour vous.

3/ L’aspect nutritionnel. Et là je rentre dans le vif du sujet.

Le second appelé « Lygomme Tach Optimum » destiné au marché européen et datant de 2009, est composé de trois amidons, d’un galactomannane (E 410,412, 417), d’un carraghénane (E 407), tous deux gélifiants, et d’arômes. S’il ne l’est pas pour les consommateurs, ce lygomme coûte 60 % de moins pour les industriels que l’autre fromage analogue (et 200 % de moins qu’un vrai fromage) ! En plus, Cargill se glorifie cyniquement de favoriser la santé du consommateur car son lygomme ne contient pas de graisses saturées, ni de lactose et convient aussi bien à l’alimentation halal que kasher.

OUI ! On fait des pizzas avec un produit PLUS sain que le fromage. Vous avez un problème avec ça ? Comment pouvez vous appeller ceci du cynisme, quand le produit est moins cher et meilleur pour la santé ? Et ne venez pas me parler des méfaits de l’huile de palme. D’un point de vue écologique comme nutritionnel, l’huile de palme vaut bien mieux que le fromage et vous le sauriez si vous connaissiez votre sujet.

Vous justifiez la suprématie nutritionnelle du fromage grace au calcium :

Il est dangereux de tromper ainsi le consommateur car si selon les fabricants, il n’y a pas de lactose ni de graisse saturée, c’est cependant du « fromage » sans calcium. Quand on sait que le calcium est l’élément le plus abondant de l’organisme (le corps d’un adulte en contient plus d’un kilo, dont 98 % dans le squelette) et qu’il est nécessaire pour la bonne croissance osseuse des enfants et adolescents, il est clair que l’absorption de ce faux fromage n’apporte rien de bon pour la santé…

Avez vous lu la moindre étude épidémiologique de votre vie ? Ne savez-vous pas que notre société actuelle TRANSPIRE trop de calcium par les pores, mais que les problèmes osseux sont liés à la surconsommation de PRODUITS LAITIERS ET DONC DE FROMAGE ? Relisez ce que vous écrivez, rien de scientifique ici. Et même si notre société manquait de calcium, savez vous que la première cause de mortalité des pays occidentaux est dûe à la surconsommation de graisses saturées (et donc de FROMAGE ?)

Entre le ton général de l’article pilier-de-bistrot, non scientifique, mal renseigné, et défendant « La bonne bouffe française contre ces américains qui nous envahissent avec leurs produits chimiques » vous feriez bien de demander l’avis des experts et de la fermer avant de l’ouvrir.

Et ne venez pas me parler de l’importance de notre gastronomie française, si vous n’êtes pas foutus de différencier sur votre pizza, un fromage végétal d’un emmental.

EDIT : Comme on me le fais remarquer , je suis agressif et dur dans mes propos. C’est que j’ai écris cet article en colère : l’objet principal de ce blog est de lutter contre la désinformation et les mythes alimentaires, et nous avons un bel exemple ici. Rien n’est plus dangereux pour la société que les gens qui parlent sans savoir.

Pourquoi il est inutile de connaître son poids

Bonjour à tous ! Aujourd’hui je vais vous parler d’un outil qui encombre les salles de bain de la plupart des français. Si vous l’avez chez vous, vous pouvez le jeter. Si vous ne l’avez pas, achetez en un, puis jetez le ensuite. Je veux parler du pèse-personne.

La fonction de cet instrument est de déterminer votre poids. Cette mesure est sensée vous donner un certain contrôle, que vous ayez un objectif de poids à atteindre, ou que vous soyez dans une tranche de poids de laquelle vous ne désirez pas sortir (Je ne dois pas peser plus de XX kilos, ni peser moins de YY kilos).

Voilà, ceci étant dit, je met au défi quiconque de trouver une utilité réelle à cet objet [Seule exception : les sportifs devant prouver par une mesure exacte à quelle catégorie de poids ils appartiennent, comme les boxeurs].

Passons en revue les usages d’un pèse-personne et détaillons pourquoi se peser est complètement inutile :

1 -Votre poids ne représente pas votre gras

Lorsque vous désirez perdre du poids, si vous le faites de la bonne façon, vous êtes sensés faire du sport en même temps.  Si vous faites du sport de la bonne façon, vous êtes sensés prendre du muscle en même temps. Le muscle étant plus lourd que le gras, il peut arriver lors d’un changement d’habitudes alimentaires et sportives, de ne pas perdre de poids, voir d’en prendre. Vous faites donc l’effort d’arrêter les nourritures trop grasses et trop sucrées, et enchaînez avec l’effort de suer après le travail, et cependant vous prenez quand même du poids. Je vous laisse imaginer votre détresse psychologique à ce moment là…

2 – Le poids n’est pas une variable stable

Encore hier, j’ai entendu une personne prétendre avoir « pris 6 kilos en une semaine ». Comme je l’ai expliqué dans cet article, c’est juste mathématiquement impossible que ce poids soit entièrement du gras. Son poids a juste varié à cause d’autres variables. Vu qu’elle a mangé plus que d’habitude en une semaine, voici ce qu’il a pu se passer :

– Elle a augmenté sa consommation, donc elle stocke temporairement plus d’aliments et pèse donc plus lourd.
– De même, elle a probablement consommé davantage de sel, et stocke également plus  d’eau, ce qui peut déjà ajouter plusieurs kilos.
– Un encombrement gastrique peut entraîner une certaine constipation et un stockage fécal plus important.

Il est impossible de calculer un poids fixe à cause de ce genre de variables. Voilà pourquoi les nutritionnistes, pour compenser ces variables, demandent à leurs patients de se peser uniquement une seule fois par semaine, le matin à jeun. En ce qui me concerne, je vous dirais plutôt: pas la peine de vous peser du tout…

3 – Le poids est un chiffre

Si vous cherchez à perdre du poids, vous ne désirez pas ressembler à 60 kilos, ni à 50 ou à 70, vous désirez juste être mince/athlétique. Pour cela, ne vous fiez pas à un chiffre, regardez plutôt dans le miroir. Un seul coup d’oeil suffit pour savoir si vous devez manger en quantités supérieures ou inférieures.

Cas exceptionnel : Certaines personnes ont des blocages psychologiques si importants qu’elles sont incapables de savoir si elles sont pathologiquement trop grosses ou trop minces (nombreux cas d’anorexiques étant persuadées d’être trop grosses, alors qu’elle n’ont souvent que la peau sur les os). Les patients dans cette situation ne devraient aucunement tenter de contrôler leur poids avant d’avoir réglés un minimum leurs blocages psychologiques.

4 – Un objectif à atteindre ?

Certains se pèsent car ils veulent « peser XX kilos ». Quel est l’intérêt de savoir que vous êtes précisément à XX kilos ? Être fier d’avoir perdu du poids ? Il y a derrière cela une psychologie malsaine. Faire dépendre son humeur de son poids est une chose extrêmement dangereuse pour votre bien-être.

D’autres diront qu’ils peuvent, arrivés à leur objectif de poids, « remanger normalement » – Encore une fois, ce n’est pas comme cela que ça marche. Vous êtes sensés manger normalement lorsque vous faites un régime. Le concept de « régime amincissant » temporaire est un illogisme complet, puisque quand vous arrêtez votre régime-minceur, vous reprenez du poids. Le seul régime logique est celui que vous suivrez ad vitam eternam. Connaitre votre poids exact n’a donc aucune importance.

Dernière raison (non valable) de se peser : s’offrir un peu de masturbation intellectuelle mal placée (je fais 50 kilos pour 1m70 hihihi <3)

Conclusion : Pour l’individu moyen, il n’y a strictement aucune raison de se peser.

Personnellement, en ce moment, je n’ai pas la moindre idée de mon poids, je sais juste que ralentir le chocolat et refaire un peu de musculation et de course à pied/vélo me ferait du bien. C’est donc ce que je fais.

Rangez cet article dans votre dossier « Guide de bonnes pratiques pour l’entretien corporel ».

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Mensonge ordinaire: 25% de sel en moins

Intéressons nous aujourd’hui à ce produit de supermarché :

Photo prise à Monoprix, Avril 2012

La consommation de sel est jugée trop importante en France et dans les pays occidentaux en général. Le sel est notamment accusé de provoquer de l’hypertension augmentant les risques cardiovasculaires (qui sont, je vous le rappelle, la première cause de mortalité dans ces pays). La page wikipédia sur le sujet résume bien le consensus en la matière. La surconsommation entraîne également des soucis plus mineurs, comme une rétention d’eau trop importante.

Pour ces raisons, quand on a une alimentation aussi mauvaise que la moyenne, on peut chercher à préférer du jambon « -25 % de sel ». Maintenant, la consommation de porc n’est clairement pas recommandée pour la santé, mais on a tout de même un bel exemple de « Mensonge de l’industrie alimentaire » – Comprenez, un mensonge qui n’en est pas vraiment un.

Il faut savoir que vendre des produits alimentaires très riches en sel comprend deux avantages exceptionnels:
– Le sel est un exhausteur de goût: votre produit aura simplement meilleur goût, d’où accroche du consommateur.
– Le sel est un excellent conservateur, à un prix dérisoire. Une DLC (date limite de consommation) plus longue, c’est de grosses économies logistiques.
On comprend que la nourriture industrielle soit surchargée de sel et que cela puisse entraîner des problèmes de santé. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire cet article qui vous décris le salage habituel des soupes industrielles, mêmes de soupes de « bonnes marques » comme Liebig.

Déjà, que signifie – 25 % en Sel ? Pourquoi ce chiffre ? Le règlement européen 1924/2006 légiférant les allégations nutritionnelles autorisées a la réponse. L’allégation suivante en fait partie:

RÉDUIT EN (NOM DU NUTRIMENT)
Une allégation affirmant que la teneur en un ou plusieurs nutriments a été réduite, ou toute autre allégation susceptible
d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que si la réduction de cette teneur est d’au moins 30 % par
rapport à un produit similaire, sauf s’il s’agit de micronutriments pour lesquels une différence de 10 % par rapport aux
valeurs de référence fixées par la directive 90/496/CEE du Conseil est admissible et pour le sodium ou l’équivalent en sel,
pour lesquels une différence de 25 % est admissible.

Le produit a donc été formulé de manière à ce qu’il y ait la plus petite différence légale en sel entre ce produit et les autres jambons de supermarché… Qui sont connus pour déjà en contenir des quantités obscènes. Au final, il y aura évidemment tout de même trop de sel. Une première escroquerie ici est de prétendre pouvoir vendre du jambon avec « pas beaucoup de sel », le meilleur moyen de réduire son apport étant évidemment de s’abstenir de consommer de la charcuterie.

Autre exemple du même produit chez le concurrent. Les ingrédients sont grosso modo les mêmes.

Quel est donc l’arnaque ici ? Tout simplement, La teneur en sodium finale du produit est totalement indépendante de la teneur en sel du produit. Le produit ne clame pas une teneur réduite en sodium, mais une teneur réduite en sel. Hors, c’est le sodium contenu dans le sel qui est responsable des maladiées liées à sa surconsommation. La dénomination chimique du sel est le Chlorure de Sodium, qui se dissocie en chlore et sodium immédiatement dans votre corps. C’est ce dernier qui est réellement dommageable pour la santé.

Et quand on regarde la liste des ingrédients:

Photo difficilement lisible mais je vous retranscris la liste :
 Jambon Cuit Supérieur de Paris, Ingrédients: Jambon frais de porc, Sel, Bouillon (Eau, Couennes de porc, Oignon, Os de porc, Sel, Persil, Ail, Clou de girofle, Poivre, Laurier), Dextrose, Arômes, Conservateur: Nitrite de sodium, Chlorure de potassium, Antioxydant: Ascorbate de sodium.

(Mention spéciale ici à « Arômes », vous pouvez être certain que si on ne précise pas « arôme naturel » ça veut dire « arôme synthétique ».)

Autre exemple:

Comme vous avez pu le constater, les deux jambons contiennent bien du sel, dont la quantité a été réduite, mais son pouvoir conservateur est compensé par d’autres sels de sodiums, non appelés communément « sel » (terme qui fait référence en général au Chlorure de Sodium) ayant les mêmes effets négatifs sur votre apport sodé : le Nitrite de Sodium et l’Ascorbate de Sodium. Il s’agit donc d’enlever un peu de sodium par ici pour en rajouter par là.

Alors oui, ces jambons sont réduits en sel, mais pas en sodium. Si le médecin vous dit de surveiller votre apport en sel, il sous-entend que vous devez réduire votre apport en sodium. Au final, vous aurez ici consommé une quantité équivalente de sodium, tout en pensant diminuer votre consommation.

Je conclus sur une parenthèse : le nitrite de sodium est un cancérigène connu. Mais c’est également le conservateur le plus efficace contre une bactérie qui vous foudroierait en quelques heures, dussiez-vous la consommer un jour (Clostridium Botulinum, responsable du Botulisme et des vieilles liftées). La neurotoxine produite par cette bactérie (le botox) est la toxine la plus mortelle connue à ce jour. Il est donc obligatoire de rajouter du nitrite de sodium dans la charcuterie, malgré ses effets cancérigènes connus.  Chaque fois que vous consommez de la charcuterie, vous ingérez des cancérigènes, qui vous préviennent contre une mort rapide.

Vous comprenez maintenant pourquoi je ne suis pas fan de porc ?

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Dukan au régime sec !

On ne l’espérait même plus ! Mais pour une fois, les professionnels de santé ont fait leur boulot ! L’ordre des médecins porte plainte contre le Dr. Dukan.

Oui, vous connaissez le serment d’Hippocrate ? C’est le serment prononcé par tout les médecins qui dit en gros : « Je ne rendrais pas mes patients malade contre de l’argent ». Je jubile assez de voir cette caricature d’escroc se faire blâmer, voire, retirer son droit de pratiquer la médecine.

L’Ordre de Paris a ainsi invoqué l’article 13 du Code de déontologie médical. Un article selon lequel un « médecin doit faire attention aux répercussions de ses propos auprès du public » et de se « garder à cette occasion de toute attitude publicitaire, soit personnelle ».

Récemment, le Dr. Dukan avait fait le buzz en proposant de punir au bac les élèves hors des fourchettes normales de l’IMC.

Cette proposition a été critiquée sur au moins trois points majeurs:

– Le manque d’éthique évident d’une mesure discriminatoire au baccalauréat.

– La stigmatisation du peuple gros (ou trop maigre) et l’augmentation de la pression psychologique qui s’en suivrait, ce qui augmenterait évidemment le nombre de troubles psychologiques de l’alimentation. Des troubles qui peuvent évidemment plonger une personne dans une obésité prolongée, une anorexie mortelle, et/ou une bonne dépression.

-Enfin, on en parle moins dans les débats, mais : POURQUOI l’IMC ?
Le Dr. Dukan propose l’Indice de Masse Corporelle car cette valeur est connue et facile à mesurer (un coup sur la balance, on mesure la taille, et hop). L’IMC n’est PAS UN INDICATEUR FIABLE pour tout le monde !

Prenons l’exemple d’un jeune de 16 ans avec une ossature large d’épaule et assez lourde. Au début du lycée, bien que mince, il sera déjà vers 24 d’IMC (Rappel: une personne « normale » est entre 18 et 25, maigre si inférieure à 18, grosse si supérieure à 25). Donc dangereusement proche de la limite haute. S’il fait beaucoup de sport et pousse des muscles, il va allègrement dépasser 25, sera facilement à 26 ou 27, donc communément admis « en surpoids », même s’il est en bien meilleure forme athlétique et meilleure santé qu’avant.

L’IMC est un outil plein de limitations, son seul avantage est d’être facile a calculer, contrairement à d’autres outils plus fiables et moins connus du public. Il s’agit d’une mesure aberrante pour comparer la forme des patients.

Mais le Dr. Dukan s’en fiche, ce qui comptait était de refaire le buzz à l’approche du printemps. Ce qui a bien réussi, et l’a probablement aidé à écouler plus de ses produits minceurs. Monsieur le Dr. Dukan, je rêve de pouvoir un jour vous appeler juste « Monsieur Dukan », quand vos collègues vous auront radiés de l’ordre des médecins.

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Quelques conseils pour « s’y remettre » quand on a décroché.

Bonjour à tous ! Après un mois et demi de pause, on reprend direct à l’approche du printemps. Je vous parlerais peut-être de mon expérience en ferme collective, où les gens se nourrissent exclusivement de légumes frais et de féculents, et sont dans une forme qui ferait pâlir n’importe quel citadin.

En attendant, l’été arrive, et c’est le moment idéal de reprendre les bonnes habitudes pour ceux qui les oublient vite (à commencer par moi-même). Pas de science aujourd’hui, mais un peu de psychologie qui pourra en intéresser quelques uns. Et si vous n’êtes pas dans votre meilleure forme, vous vous posez la question :

Comment reprendre de bonnes habitudes alimentaires et sportives, après un décrochage ?

a) Le décrochage

L’humain est une créature qui n’est pas faite pour le confort. Instinctivement, nous fuyons l’effort et nous recherchons les saveurs les plus caloriques, et nous avons aménagés notre pays en conséquence. Les villes sont faites de routes pour voitures, rarement de quartiers piétons. Partout, les escalators gagnent du terrain. Les fast-foods proposent de la nourriture grasse comme il faut. Et l’ordinateur, c’est moins prise de tête qu’un jogging.

On dit qu’il faut 3 semaines pour perdre ou prendre une habitude… Trois semaines, ça passe très vite. Le goût se réhabitue aux sensations grasses ou sucrées, votre corps redéveloppe une addiction aux hormones de « satiété rapide », et peut-être que vous buvez un peu plus et que vous ne faites plus tellement de sport. Si on laisse le processus se poursuivre, on retombe dans notre confort quotidien, et on passe à coté de ce que les légumes et le jogging ont à nous apporter.

Si cela vous aide, gravez dans votre mémoire visuelle ces deux mots:

CONFORT ≠ BONHEUR

 Le confort n’est pas le bonheur.

Sinon, l’image suivante ferait rêver tout un chacun :

Tout le monde rêve d’une vie comme la mienne !

b) La règle d’or à suivre.

De mon expérience, la règle d’or à suivre est: « Plus on en fait, plus on en fera ; Moins on en fait, moins on en fera »

Il est difficile, après une longue pause, de se remettre à courir une heure tout les deux jours, ou de recommencer des séances de musculation intenses. Quand on est habitué aux hamburger-frite, il est difficile de se remettre aux légumes. Heureusement, le changement entraîne le changement. La meilleure stratégie pour se rediscipliner est  de travailler Tout les jours un minimum. Commencez donc par là:

-Fixez vous 30 minutes de sport, n’importe lequel, tout les jours
-Mangez au moins un repas sans gras et sans sucres rapides par jour. Légumes, riz, lentilles, ce que vous voulez, autant que vous voulez, mais de la nourriture simple. Un fruit en dessert.

Voilà pour la base de reprise. L’important ici est de s’y tenir tout les jours. N’importe qui a au moins 30 mins de disponible par jour, et la possibilité de se faire un repas simple. En commençant petit, vous ferez vite plus.

C’est d’ailleurs dans cette optique que je vous écrit aujourd’hui un article qui ne me demande pas trop d’efforts de réflexion ni de longues recherches de sources. Je commence léger, pour reprendre l’habitude d’écrire, et continuer par la suite.

c) Se rappeler qu’on aime ce qu’on fait

L’être humain ne peux, sans un effort immodéré, répéter tout les jours une tâche qu’il n’apprécie pas. Si vous êtes paresseux, comme moi, vous cherchez tout les moyens de vous convaincre de faire ce qui est bon pour vous sans trop devoir faire preuve de volonté.

Quand vous faites du sport, même si c’est fatiguant et que vous suez, il y a forcément des moments que vous appréciez. Focalisez vous sur ces moments là ! L’humain AIME le sport et les légumes, nous sommes fait pour ça.  [Si vous n’aimez AUCUN sport, c’est que vous n’avez pas essayé suffisamment].

Comment ne pas aimer ça ?

L’erreur classique, dans le fitness, est de vivre dans une culture du résultat. Non, il ne faut pas courir pour avoir le ventre plat ! Il faut courir pour courir. Faire du sport pour le sport. Il faut manger des légumes et les savourer ! Le ventre plat n’est que le bonus. Ce n’est pas le résultat qui compte, mais le processus.

Exemple: J’écris ce blog parce que j’aime écrire. Le petit chatouillement délicat à mon égo quand je vois mes statistiques de blog et penser que des centaines de gens me lisent, c’est mon bonus, pas ce que je recherche.

J’espère que ces quelques conseils vous aiderons à vous remettre en selle. Le prochain article, un peu plus scientifique, vous expliquera comment se constituer un programme sportif adéquat.  En attendant, bon jogging !

Petites « vacances » bloguesques

Bonjour à tous !

Merci pour vos nombreux encouragements concernant mes articles, j’ai reçu énormément de critiques positives. J’en profite pour m’excuser pour ne pas réponse aux compliments mais je ne sais jamais  quoi répondre d’autre que « Grmmbll *rougit* merciiiiii » tandis que je répond toujours aux critiques négatives (Il en va de la crédibilité des articles de répondre aux objections).

Ceci mis à part, je travaille actuellement dans une ferme bio-équitablo-développementdurablo-écolo pendant quelques semaines, quelque part dans les collines vertes du Moyen-Orient. Le temps d’en apprendre davantage sur la permaculture, je vis dans une tente entre des champs de persil et d’oignons et je fais caca dans une sorte de litière. On se lève à 5h du matin pour faire de la cueillette. Il pleut tellement que je suis dorénavant constitué à 80% de boue.

L’auteur après une journée de travail

Je dois faire des choses que la morale réprouve pour quelques minutes d’internet, et donc je ne pourrais pas effectuer de recherches avant un certain temps. Le rythme de publication du blog sera donc réduit de l’habituel « tout les 4-5 jours » à « Quand j’aurais le temps et que je sentirais la violette ».

Je vous ferais un petit article sur la vie à la ferme, où des gens qui ne consomment que du pain et des légumes encore pleins de terre arrivent à passer leurs matins à faire de la récolte, leurs après-midis à construire une maison, et leurs soirées à s’occuper des gosses. Leur énergie me laisse de bois (et de boue).

D’ici là, mangez frais.